Jeudi 23 mai

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: vendredi, mai 24, 2024 Hit: 72
La vibration du téléphone me réveille, c’est VL qui m’appelle à propos de l’association. Je ne réponds pas, somnole encore quelques instants. Après la promenade avec M, j’achève l’expédition de mes colis avant midi, recommence le travail devant l’ordinateur. Mon stock dépasse les 7000 livres, un niveau que je n’avais plus atteint depuis l’an passé et le tri qu’avait entraîné l’inventaire. Je pars pour KB en début d’après-midi et j’en reviens désirant de l’été et de ses promesses. Pourtant, le temps reste encore à la pluie, l’apathie qui me collait à la peau depuis le matin, poisseuse comme le temps, réapparait, un rien m’agace. On ne sait pas, parfois, pourquoi la mauvaise humeur nous prend, sujets que nous sommes à des mécaniques insoupçonnées. Je lis à peine une page de mon livre et m’assoupis. M jappe dans ses rêves, un jappement sourd et contenu par sa gueule fermée, me sort des miens. Elle est parcourue de soubresauts répétés et ses pattes miment la course. C’est drôle et touchant. Nous partons en balade. La pluie se remet à tomber alors que nous rentrons. Je me remets au travail jusque tard. 
J’avais trouvé un sac de livres devant la porte d’entrée de la maison la semaine dernière à mon retour. Dans la soirée, j’ai appelé N, mais les livres ne proviennent pas d’elle. Peut-être des voisins, je ne sais pas.