Jeudi 30 janvier 2025

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: jeudi, janvier 30, 2025 Hit: 3
J’ai travaillé du matin au soir depuis lundi. La retraite à la maison, puisque mon véhicule ne roule pas, me détourne des distractions. Hier toutefois, SJ qui redescendait vers le sud s’est arrêté à R. J et E nous ont rejoints et nous avons déjeuné ensemble, nous amusant du temps qui a passé, retrouvant notre bonne humeur commune, notre complicité. J et moi sommes ensuite passés chez la vétérinaire pour le vaccin annuel de M. Après hésitation, J a remmené M avec elle. Bien que cette dernière reviendra déjà demain, elle a laissé, comme d’habitude, un silence spectral dans la maison. J’ai bouclé ensuite ma comptabilité de l’an passé, pour observer une baisse - prévisible, et pour la première fois depuis que je suis libraire indépendant - du chiffre d’affaires annuel. Je me trouve débiteur de quelques dettes encore et attend le chèque de la foire de B pour pouvoir les solder. Plus tard, dans l’après-midi, JCB, puis EH et AS sont venus prélever leur lot de catalogues et d’invitations pour le salon de C, reçus la veille à domicile par un transporteur. La veille, il n’avait pu accéder au quartier, puisqu’il se déplaçait en semi-remorque. Il avait prévu cette fois un camion plus adapté. 
Ce matin, je me lève tard, peu motivé, mais je me mets au travail sans plus réfléchir à ce qu’il me reste à vivre. Au téléphone, avec KB, en début d’après-midi, je parlerai de la fin des temps, de mes parents âgés ; comme je vois un monde disparaître avec leurs vieux jours, les connaissances autour d’eux qui s’éteignent peu à peu. Il me semble appartenir davantage à ce monde qu’à celui qui se meut aujourd’hui et contre lequel je tente de me prémunir.