J’ai eu du mal à trouver le sommeil hier soir, probablement en raison de l’abus de café. J’étais pourtant fourbu après ma journée à N. J’étais arrivé samedi soir assez tard chez P, après la fête dans la ville, afin de pouvoir trouver une place de parking plus facilement. P avait préparé des patates et acheter du fromage à raclette. Il avait déjà éclusé une demie-bouteille de vin blanc. Nous avons continué à boire des verres en mangeant. Peu avant minuit, P a sorti une bouteille de whisky après le dîner. Quand le réveil a sonné au matin, j’étais en plein rêve, encore passablement alcoolisé. Contre toute attente, malgré la pluie et le froid, j’ai plutôt bien vendu. J’avais préparé des bande-dessinées la veille en prévision du passage des promeneurs en fête, divers livres qui ont allure de cadeau. Les abus de la veille assombrissait un peu mon humeur, la rendait mauvaise. En soirée, j’ai appris par hasard sur réseau social que S et A se baladaient à N. Nous nous sommes rejoints dans un café. Un grand plaisir de les revoir ! Avant de partir, je suis passé chez M et H, les voisins de Philippe qui organisent chaque année à la même date une petite soirée. M a rempli un sac de sandwichs pour mon voyage, y a ajouté des tranches de cake. Je suis parti tard dans la nuit noire et humide, sans neige au passage du col. Après une douche, je me suis retourné plusieurs fois dans mon lit, fatigué et éveillé à la fois.
Au matin, les colis à préparer m’attendent, plus nombreux que la semaine passée. Mes finances reprennent un peu de couleurs. Après tant d’émulation hier, je me sens vide et seul. Je m’endors sur ma lecture dans l’après-midi. Je pense beaucoup à elle, que je devrais revoir la semaine prochaine, mais qui ne donne aucune nouvelle. Je m’attriste de ne pas savoir me déprendre d’elle. Je ne comprends ce que cache cet attachement excessif, irraisonnable. Un poison, disait P la semaine dernière. Le mot m’a marqué.