Fatigué ce soir après une journée passée à courir. Après diverses besognes, je pars en fin de matinée chez ADC, qui aimerait me vendre son stock. Sa fille L m’accueille quand j’arrive. Nous buvons un verre avant de déjeuner, pendant lequel une bouteille de rouge y passera aussi. Je ne m’y attendais pas, mais c’est comme si ADC cherchait un peu de compagnonnage. Il me dit comme P qu’il vieillit (ils ont le même âge), qu’il n’est plus de son temps, si jamais il ne le fut un jour. Cependant, on dirait qu’il a perdu une part de son ironie et que n’apparait plus que l’aigreur. Nous sortons des caisses du sous-sol, à la chaîne, pour que je les place dans le coffre du fourgon. La première fille d’ADC, M-A rentre du collège. Je lui souhaite son anniversaire et repars, déjà fatigué, alors qu’il me reste encore à décharger et à finir d’étiqueter les cartons pour la foire de B. Je dois livrer demain. Un voyage le matin, un autre l’après-midi.
Le déluge qui s’abattu sur la plaine nous laisse maussades, mais M garde une humeur égale, et me transmet sa joie.