J’ai le temps d’emballer mes colis et de saisir un ou deux livres en stock avant l’arrivée de N et A. La choucroute mijote à feu doux. Nous nous attablons en parlant du métier, des livres. A pioche des extraits de livres dans ma bibliothèque avant de les noter sur une feuille. Elle sort plusieurs exemplaires d’Unica Zurn. N se montre inquiet à l’annonce hier de l’ouverture d’une nouvelle librairie à C, mais A tente de le rassurer en lui montrant qu’ils ne jouent pas dans la même cour. J’abonde en son sens. Nous revenons au séjour pour boire un café pour N et moi, une tisane pour A, déguster les éclairs qu’ils ont dénichés dans une des meilleures pâtisseries de C. Puis, nous partons en balade par les remparts et jusqu’au HP et son parc, ses arbres centenaires. La discussion dérive vers des sujets historiques et politiques. De retour à la maison, A et N ne tardent pas à se diriger vers la gare pour attraper leur train de retour. J’ouvre le dernier livre de Pierre Michon qu’ils m’ont gentiment apporté. Il me faut un moment pour me départir de la présence de mes amis, habitué que je suis à la solitude ces derniers temps. Les mots résonnent encore à mes oreilles, les réflexions qui les suivent. Je lis quelques lignes de Récoltes et Semailles. Une sympathique après-midi qui contraste avec le journée déprimante d’hier. D’ailleurs le temps a tourné à la douceur, avec quelques éclaircies. Dans la soirée, je dîne frugalement et reviens à la table de peine, comme l’appelle Pierre Bergounioux. Je saisis un lot de livres, sans pousser plus loin mon effort.