Mon fourgon est en panne depuis la fin de la semaine dernière. Panne d’alternateur, de charge de batterie. J’ai dû emprunter le véhicule d’un voisin pour aller chercher AC à l’aéroport vendredi. Samedi, nous sommes allés à N chercher la camionnette de P, difficile à démarrer et à laquelle il manque le contrôle technique. De plus, un bruit inquiétant se fait entendre au niveau du pneu avant gauche, peut-être un cardan ou un roulement. Je ne me verrais pas monter à M vendredi avec un véhicule peu sûr, d’autant plus qu’avant-hier, à force d’essayer de le démarrer, j’ai vidé la batterie et dû la recharger à l’aide d’un chargeur. Aussi j’ai demandé à XH s’il voulait bien me prêter son fourgon pour le week-end prochain. Il a accepté et me l’apportera. AC aura de nombreuses affaires de son père à rapporter de M. La réparation du mien n’est prévue que pour le 17 février, les carnets de commande des garagistes étant surchargés. Je devrai me débrouiller avec la camionnette de P pour aller à KB demain, et remplir le frigo vide.
Pendant trois, presque quatre jours, AC et moi avons mené une vie tranquille, travaillant chacun de notre côté, elle pour l’université, moi pour rattraper le retard déjà accumulé en ce début d’année. Dimanche, A et N nous ont rendu visite. Nous sommes montés nous promener dans les vignes avec M, puis avons bu un thé en grignotant des pâtisseries. N m’a reparlé du livre de Gabriel Gauthier. Avec A, nous avons échangé au sujet du livre de F. Pajak que j’ai terminé plus tard. Comme souvent avec lui, plus le livre avançait, plus je me trouvais absorbé. J’ai commencé ensuite une enquête sur le manuscrit de L’Ethique retrouvé à Rome, au Vatican, en 2010, Spinoza Code, de Mériam Korichi. Je ne suis pas emballé, mais le livre se lit facilement, comme un roman.
Après quelques dérives d’alcool au moment des fêtes, je retrouve un équilibre plus sain, de l’optimisme. Je me sens plus détaché de l’absence de nouvelles de l’autre côté des montagnes, comme si je commençais à me déprendre. Il semble que ma dernière visite à M ait absorbé un peu de mes obsessions, par le silence que j’y ai rencontré. Et mes amis se montrent présents, P, M et JP à St D l’autre soir, au vernissage de l’exposition de JP. AC aussi me montre toute son affection. Pourquoi irai-je chercher de stupides histoires ?