J’ai achevé hier mon travail de comptabilité. Reste à envoyer les documents et attendre une réponse.
Je me réveille avec M, la tête sous la couette. Agitée pendant la nuit, elle dort du sommeil du juste. Le bureau m’attend, sans dessus dessous. Les bordereaux de commandes sortent de l’imprimante. Un journaliste du journal local m’appelle pour répondre à des questions sur le salon de M. Cependant, monsieur FB se présente à la porte pour établir un devis d’élagage des arbres. Je rappellerai donc ensuite. Le sympathique journaliste pose l’éternel même question : quelle pièce d’exception se trouvera sur le salon ? Après une courte balade avec M, qui semble anticiper le départ et revenir sur ses pas, je monte dans le fourgon avec elle. Julie m’invite dans le restaurant japonais où elle a (nous avons) ses habitudes. La serveuse se montre heureuse de nous accueillir, mais surtout M. J’embarque un vieux fauteuil chez J pour que nous le déposions à la déchèterie, et me revoilà de retour. Sans M, la maison, comme toujours, se vide soudainement. Je me replonge dans Récoltes et semailles qui me passionne. J’ai compris que je ne pouvais en aucun cas maîtriser les théories mathématiques, me concentre sur le parcours de Grothendieck. Je comprends mieux ces derniers mois mon intérêt pour les écrits intimes, par leur relation à l’authenticité. J’aimerais toutefois mieux envisager la théorie des topos, toucher, si ce n’est comprendre, les ponts possibles avec la philosophie et les sciences humaines. Je recherche des vidéos de vulgarisation sur le net, dont une conférence d’Alain Connes, dont m’avait parlé HG, mais il faudrait apprendre tout un vocabulaire, presqu’une langue au préalable. Je demanderai à HG s’il connait des références. Après un repas rapide, je descends dans le bureau du sous-sol afin de réaliser mes colis, puis je saisirai ma livrée quotidienne en stock jusque tard.
Une distance supplémentaire s’est établie depuis le différend entre J et moi, mais il nous a rendu à une place plus juste.