Peu de commandes à expédier. Depuis quelques jours, ces dernières tombent épisodiquement. Dans le métier, on a l’habitude de dire que les périodes électorales et leurs incertitudes entraînent inévitablement une baisse du chiffre d’affaire. Au marché de M pourtant samedi dernier, les recettes n’étaient pas si mauvaises. Seul XH faisait grise mine et j’en étais désolé pour lui. Dans la soirée, j’ai rejoint J au temple, qui devait y donner un spectacle. Curieux cadre. J m’a présenté rapidement le pasteur, très jeune, enthousiaste. J’ai récupéré ensuite M chez elle, qui ne m’attendait pas. Une grande fête !
Je range et trie les livres au sous-sol, sélectionne des titres pour la foire de B. Voir les piles s’amoindrir, les espaces se dégager me donne grande satisfaction. Dans la soirée, j’emballe mes colis du jour, plus nombreux qu’hier. Mieux vaut que je m’avance puisque demain matin je quitterai R avec M pour rejoindre St J. Un grand voyage, trois jours sur place et je ramènerai mon neveu N pour quelques vacances. J’aimerais le faire travailler un peu, contre un ou deux billets, mais je me demande s’il n’est pas encore un peu jeune. Je demanderai à C.
J’ai reçu vendredi soir un message de l’autre côté des montagnes, après des jours sans nouvelles. Elle me décrivait une situation infernale au travail, qui la contraignait à reculer ses vacances. Elle ne pourra donc pas venir me rendre visite à la fin du mois comme prévu initialement. Peut-être plus tard. Avec la peine de la lire ainsi souffrir, je regrettais d’avoir imaginé un refroidissement de nos relations. Alors que j’éprouvais la blessure du délaissement, elle éprouvait la dureté brute d’une situation folle au travail, qui ne lui laissait aucun loisir au délassement des sentiments. Ce soir, elle m’apprend qu’elle cherche un médecin. Elle n’en peut plus.
La pluie est encore tombée aujourd’hui.