AC a passé la semaine à la maison. J’ai réussi à travailler convenablement en début de semaine, mais le rythme s’est adouci en fin, avec le beau temps, exceptionnel, qui nous a permis, AC et moi, de nous promener hier dans un long tour de R par les vignes. Nous sommes rentrés par le HP, son parc arboré. Les corneilles croassaient sans s’arrêter avec cet air d’énervement ininterrompu. Mercredi, j’ai pu aussi vider les meubles d’AC pour les apporter au dépôt. J’aurai ainsi davantage de place dans la cave. Les soirs, nous avons eu de longues conversations à propos du passé, de la famille, du temps qui passe. Les séjours d’AC à R, devenus fréquents, me permettent de m’éloigner un temps de la librairie, de rompre avec le quotidien. Toutefois je lis moins, ce qui manque à mon hygiène intellectuelle, bois plus que de coutume et me fatigue vite, habitué que je suis désormais à vivre seul, dans le silence de ce quartier pavillonnaire, entouré de mes livres. AC est repartie hier soir et je suis rentré seul à la maison, non sans un pincement au coeur et pourtant heureux de retrouver les habitudes de mon habitat. Levé en milieu de matinée, je réponds à des messages et m’occupe de mon unique commande. Je passerai le reste de la journée à saisir des livres en stock, afin de rattraper le temps du prélassement. J’ai commencé le lot que j’avais acheté avec P et MR l’automne dernier, à côté de F, beaucoup d’histoire, des exemplaires bien reliés, quoique modestement, dans un simili-cuir grossier. Les réserves de livres s’amenuisent.
La semaine dernière, j’ai vendu un livre à Yann Moix, écrivain, critique, homme de télévision.