Vendredi 14 juin

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: mardi, juin 25, 2024 Hit: 230

Hier à KB, j’ai déroulé le fil de l’indice apparu. J’en suis revenu stimulé et convaincu que mes visites au village me mèneraient bien un jour vers des voies de découverte. Revenu à R, je n’ai pas eu le temps de terminer mes colis postaux, mais suis passé à pied, accompagné de M, au relais colis. Une des deux soeurs qui tiennent boutique m’a dit, comme souvent, comme M ressemble à Milou. 
Je termine mes colis dans l’après-midi, après avoir réglé les derniers détails d’organisation pour la manifestation de ce week-end. Contre toute attente, le temps annoncé devrait tourner au beau, alors que la météo annonçait de la pluie jusqu’à aujourd’hui. Après un dépôt rapide à la poste, un passage à la boite à livres pour y déposer des exemplaires, je m’engage dans la préparation de l’événement. La semaine dernière à N, je voulais revoir mon stock, le trier, mais je m’aperçois qu’avec la masse de livres au sous-sol, je peux difficilement manoeuvrer. Je me contente donc  de choisir les livres régionaux et de fourrer dans le fourgon quelques cartons supplémentaires. Je n’étais finalement pas mécontent de mon choix de N. J’avais eu du mal à comprendre pourquoi j’étais passé au travers de ce marché, alors que P avait plutôt bien vendu. Comme me l’a dit XH plus tard dans la semaine, on ne doit parfois pas trop chercher à comprendre. Je me fierai donc à mon premier choix. Comme j’ai deux heures devant moi avant l’arrivée de J et E, je file à la librairie de C. Hier, j’avais trouvé porte close à mon retour de KB et m’étais inquiété de cette fermeture dans un message à N. Il se trouvait simplement que c’était la pause déjeuner ! En arrivant, je parlotte avec N. A s’entretient d’élections avec deux lycéens, ils nous rejoignent plus tard. Je suis d’humeur tout à fait joviale, presque trop. Je comprendrai plus tard que la crise actuelle m’irrite au point de verser dans un humour que trahit mon malaise. A me donne gentiment quelques cartons et un petit livre de Jacques Lacarrière. Quant à moi, je leur achète le dernier tome des Cahiers d’Esther  de Riad Satouff et les notes sur Nietzsche de Michel Foucault. A peine rentré à la maison, J et E débarquent. E a eu la prévenance d’apporter quelques douceurs d’une épicerie italienne. Nous buvons tous trois de l’eau, puis une bière pour moi. Elles repartent en soirée, avec M. C’est toujours étrange de refermer la porte sur cette absence. 
Dans la soirée, AC m’envoie une photo d’elle et P passant amicalement la soirée à N. La photo est une rareté, qui réunit ces deux êtres chers.