Je récupère la nuit dernière de la journée de jeudi, longue et fatigante. Les colis sont envoyés en début d’après-midi à l’ouverture de la poste et je file à C retrouver N et A dans leur librairie. Je n’ai pas de livres à aller chercher, mais je passe presque tout mon temps seul à la maison depuis qu’AC est partie, je sens que j’ai besoin de sortir. Il y a peu de monde dans le centre de C, peu de touristes, malgré les vacances scolaires. Il faut préciser qu’il fait froid et humide, 20°C de moins que la semaine dernière à la même heure. Peu de monde à la librairie également, ce qui nous permet, N, A et moi de parler un peu, de nos lectures, de nos craintes pour l’avenir. A me précise qu’elle n’a vendu aucun des recueils de poèmes de M. Manouchian qu’elle avait commandés et elle s’en désole. Nous rions aussi, comme de la boutade devenue redondante de l’éventuelle fuite de N en Suisse. N et A ont la gentillesse de toujours me mettre de côté des cartons d’emballage à recycler pour mes envois. Je repars donc avec un lot et la dernière livraison de Joann Sfar, Nous vivrons, qu’A m’a conseillée. De retour, je pars en promenade sous la pluie avec M, rien de très plaisant, puis, de retour, m’installe devant l’ordinateur pour continuer la saisie : le tonneau des Danaïdes. En soirée, je prends des nouvelles d’EF par téléphone. Je propose ensuite une visite de bourse aux livres demain à XH, mais il sera occupé. Je me trouve las au soir de tous ces livres d’histoire qui me sont passés en mains cette semaine, je ne ferai pas d’autre session de saisie de stock. Tous ceux que j’aime me paraissent éloignés, dans une autre vie.